Après un retour au naturel sur divers aspects de ma vie dont nous reparlerons ici ; la décision du bigchop fut pour moi l’aboutissement d’une démarche qui s’est effectuée progressivement et qui m’as permis d’être en cohérence avec moi-même.
Je me souviens mettre demandé : « pourquoi est-ce que j’avais commencé à défriser mes cheveux ? Et pourquoi, je continuais ? » Mon premier défrisage remonte à mes premières années de lycée. J’ai grandit avec des « modèles » qui avaient toutes les cheveux lisses et longs et ceux, quelques soient leurs origines. On grandit également avec l’idée qu’il faut correspondre à « ce standard » pour être jolie et présentable. Les années passèrent et j’ai continué par habitude à effectuer ce changement capillaire deux fois par an.
La transition
La période où je devais faire mon défrisage approchant, je me suis surprise à ne pas souhaiter le faire sans vraiment savoir pourquoi. Je repoussais ce moment, de mois en mois. Six mois s’écoulèrent durant lesquels j’ai géré les deux textures de mes cheveux. C’était la première fois que je prenais le temps d’observer ces racines qui bouclées. Je sortie peu à peu de cette automatisme répétitif qui était de les défriser tous les six mois. Je commençais à porter un autre regard sur mes cheveux. Plus mes cheveux naturels étaient présent, plus je trouvais la partie défrisée triste et morte.
J’ai donc commencé à chercher des photos de moi étant petite comme pour me rassurer, n’en trouvant qu’avec mes cheveux tirés au peigne afro. Je me suis rendue compte de deux choses : que je ne gardais pas un mauvais souvenir de mes cheveux au naturel, et à la fois, ma curiosité me poussait à vouloir les redécouvrir.
Le Bigchop
La traduction littérale de cette expression : « bigchop » est « grande coupe ». Cela consiste à couper tous les cheveux traités chimiquement (défrisage, curl, lissage brésilien, couleurs…) soit en passant par une phase de transition, soit en coupant tout directement pour un retour au naturel.
Vendredi 23 Février 2018, fut le jour où j’ai passé le cap. De l’appréhension ? Oui, je sortais de ma zone de confort qui a duré presque 20 ans. Cependant, j’étais décidée et motivée de redécouvrir mes cheveux tels qu’ils sont.
L’acceptation
Ma première difficulté n’as pas été dans l’acceptation de soi mais dans le regard des autres. J’ai donc appris à prendre du recul et me recentrer sur les raisons qui ont motivé mon choix. Je reste positive face à cette expérience car j’en suis ressortie avec une meilleure connaissance de moi-même, grandit et plus forte.
J’ai été par la suite confronté au manque d’information pour s’occuper de mes cheveux. J’ai constaté, qu’il était beaucoup plus facile de trouver des renseignements sur comment dénaturer son cheveu (défrisage, waves, lissage brésilien, etc…) qu’en prendre soin au naturel. En effet, je ne m’étais jamais soucié de leurs besoins réels. Lorsque l’on correspond « aux standards », il est plus facile de suivre le mouvement et d’avoir accès à un panel de divers méthodes pour l’entretien de ses cheveux. Une fois que l’on sort de « ces standards », il est plus difficile de trouver la bonne information. Malgré tout, avec de la persévérance, j’ai pu trouver les informations nécessaires.
Il m’as fallu apprendre à désapprendre pour déconstruire les habitudes que j’avais acquises, jusqu’à présent. Ce fut une période assez difficile, mêlant des sentiments comme « l’incompréhension », « la frustration », mais aussi « l’émerveillement » et « la joie » … Les passages d’un sentiment à un autre, se faisant de plus en plus rapproché, s’achève par l’acceptation et le lâcher prise. Mes cheveux me permettent de garder à l’esprit que l’on ne peut tout maîtriser dans la vie ». C’est devenu mon mantra.
« Mes cheveux me permettent de garder à l’esprit que l’on ne peut tout maîtriser dans la vie »
Le Bilan
Après plus d’un an et demi, mes cheveux ont pris du volume et de la longueur. Je continue à les découvrir et à apprendre ainsi qu’à déterminer ce qui leurs convient. La clé réside dans l’obtention des informations nécessaires, de la patience et surtout de l’amour de soi. Si on aborde la chose comme un problème, il le devient. Et contrairement à ce que l’on entend, nos cheveux ne sont pas du tout difficiles.
Ce qu’il faut également retenir, c’est quelque soit votre choix (de passer au naturel ou pas), il sera toujours bon si il vient de vous et pour vous. Si vous êtes en accord avec vous-même, l’essentiel est là.
Mes prochains articles s’adresseront à tout le monde. Quelque soit votre type de cheveux, qu’ils aient subit des transformations ou non, vous pourrez y trouver des conseils. Dans un premier temps, mon objectif est donc de vous partager plus en détails mon expérience à travers les divers étapes de ce changement et dans un deuxième temps, la suite de mon aventure capillaire.
N’hésitez pas à me faire part en commentaires ici ou sur mon compte instagram de vos propres expériences, vos questions, vos demandes ; j’y répondrais avec plaisir.