À travers cet article, j’aimerais aborder ce concept qu’est la permaculture.
D’autant plus que c’est un concept dont nous souhaitons nous inspirer sur notre terrain.
Je serais donc amenée à t’en parler assez souvent.
Les origines de la permaculture
Revenons avant tout à l’origine de ce concept dont on prend conscience que c’est bien plus que cela.
Ce concept est inspiré d’un agriculteur japonais qui s’appelle Masanobu Fukuoka.
Il fut connu pour son engagement en faveur d’une approche de l’agriculture naturelle.
Il a très rapidement douté de l’approche scientifique de l’agriculture (engrais, pesticides chimiques, etc).
Ces idées l’ont amené à démissionner de son poste à la Division de l’Inspection des Plantes, au bureau des douanes de Yokohama.
Il est retourné sur la ferme de son père, sur l’île de Shikoku où il a consacré sa vie à développer une agriculture qui soit en accord avec ses valeurs, ses convictions.
Son approche est fortement teintée de ses racines culturelles, zen, taoïste, shinto & bouddhiste qui mettent en lumière l’harmonie entre l’Homme & la Nature.
Tu peux retrouver son expérience & son approche dans le livre qu’il a écrit « La Révolution d’un seul brin de paille », publié en 1975 au Japon.
À partir de 1980, il multiplie les conférences, les rencontres internationales. Et sa ferme devient un lieu d’échange sur son approche, ses pratiques.
C’est ensuite que ce concept a été repris par le biologiste Bill Mollison, et un essayiste, David Holmgren.
Définition de la permaculture
Ce concept ayant été repris, on comprend mieux que le terme « permaculture » vient en fait de « l’agriculture naturelle ». Puis a été ensuite désignait comme « agriculture permanente ».
Et élargi à l’idée de « culture de la permanence », incluant des aspects sociaux (respect de l’Humain, équité, etc)
Une agriculture qui se base sur des principes de développement durable, respectueux de la biodiversité et de l’humain.
Une agriculture qui consiste à s’inspirer du fonctionnement des écosystèmes naturels.
L’observation de la nature est à la base de tout pour ensuite reproduire ses modèles et ses interactions.
Ensuite, étant donné que c’est un concept qui a été repris, il est important de garder à l’esprit qu’il y a autant de définition, d’interprétation… que de personnes qui la pratiquent.
Une philosophie de vie
Si l’on revient au fondement de ce concept qui a été mis au jour par Masanobu Fukuoka, la définition étymologique de la permaculture (né de l’association de « permanente » et « agriculture ») n’explique pas l’étendue de cette approche.
Masanobu Fukuoka mettant en avant l’importance d’observer les interactions du Vivant & de s’en inspirer.
Une philosophie de vie où il est invité de (ré)apprendre à faire avec & non contre la Nature.
C’est avec humilité que l’homme est au service de celle-ci, en laissant faire la nature & en limitant les interventions humaines au strict nécessaire.
Une approche qui permet d’enrichir le sol plutôt que de l’épuiser.
La méthode de Fukuoka
Elle repose sur plusieurs principes dans lesquels la nature est autosuffisante.
L’homme est un observateur qui accompagne les processus.
- Observer : Des paysages avec une diversité de plantes poussant naturellement, l’homme en observateur attentif.
- Non-agir : Des plantes poussant librement sans intervention humaine & des champs qui ne sont pas labourés.
- Semer & couvrir : Des graines dispersées sur un sol couvert de paille.
- Diversifier : Des cultures variées avec des plantes cultivées ensemble.
- Récolter et renouveler : Des récoltes à la main de légumes & des restes de plantes retournées au sol.
Que retenir de la permaculture ?
On peut en ressortir 3 grands piliers sur lequel la permaculture pourrait reposer.
~ Prendre soin de la Terre
Nous faisons partie du Vivant. Prendre soin de la terre, c’est prendre soin de soi.
Il n’y a rien d’envisageable sur une planète où les sols deviennent stériles & avec un air pollué.
L’action de prendre soin de la terre implique de prendre conscience de son impact sur l’environnement.
C’est faire au mieux possible concernant tout ce qui dépend de soi (zéro déchet, préserver la biodiversité, consommer local, de saison, etc)
En apprenant à observer la Nature, participer au processus de régénération des sols & des écosystèmes, de protéger le vivant & d’être avec plutôt que contre la Nature.
Une invitation à être en harmonie au milieu des interactions du Vivant.
~ Prendre soin de l’Humain
Nous ne vivons pas seul·e. C’est reprendre conscience de l’importance du collectif.
Il est tout aussi important d’être attentif au soin que l’on s’apporte que celui des autres.
C’est être en conscience des répercussions de ses choix, ses actions sur les autres & sur soi-même.
Cela permet de prendre le temps d’observer son rapport aux autres, à ce qui n’est visible ou lointain.
Car ce qui arrive dans des pays à l’extrémité d’où l’on se situe finira toujours par avoir des répercussions chez soi.
Ce n’est qu’une question de temps. Tout est interrelié. Et c’est ce que, entre autres, Masanobu Fukuoka nous apprend dans son approche : nous ne pouvons isoler un aspect du Vivant.
C’est une invitation à prendre conscience de l’impact de notre consommation sur le monde.
~ Partage équitable
Nous disposons tous·e de ressources limité·es.
C’est une invitation à (re)penser ses besoins, dans le respect des limites de la biosphère.
N’ayant pas de croissance infinie dans un monde fini, cela incite à (re)voir sa consommation & croissance. Et penser à être dans le partage avec les autres espèces.
C’est trouver sa juste part dans sa consommation & redistribution du surplus.
Comment s’approprier cette philosophie ?
Une grande partie de la réponse peut-être dans le fait d’agir le moins possible dans ce que le Vivant c’est faire naturellement.
La nature n’a pas besoin de notre intervention pour se réguler, se développer, etc.
L’observation sera la première étape pour ensuite s’adapter, au mieux possible avec le minimum d’impact.
Chaque jardin, écosystème est unique.
Les enseignements transmis par Fukuoka nous laisse cette invitation à comprendre & respecter l’environnement dans lequel on évolue.
👉🏾 Que dirais-tu d’essayer de laisser une partie d’un espace naturel auquel tu as accès, évoluer pour voir comment la terre réagit ?
Comment le Vivant reprend sa place. Et noter dans un carnet ce que tu observes (plantes qui apparaissent, espèces, etc)
Je serais heureuse, si le cœur t’en dis, que tu me partages ton retour, ce que tu as observé si tu te lances dans cette observation.
Et si tu as des questions, n’hésite pas à me les déposer en commentaires.
J’y répondrai avec plaisir.
💚 En attendant de se retrouver, au fil des saisons, prends soin de toi dans le respect & l’écoute de Ta Nature cyclique ainsi que celle de notre Terre Mère.
Flavia,
P.S : Si tu aimes ce que je partage & que tu penses que ça peut intéresser ou aider une autre personne :
🌱 Sème ~ s’Aime 💚 à ton tour en partageant mes articles.