Culpabilité : ce sentiment qui nous empêche de ralentir

Aujourd’hui, j’aimerais parler avec toi de la culpabilité. Un sentiment très fort qui nous empêche de ralentir. Pourquoi le ressentons-nous et surtout comment cultiver un état d’esprit permettant de s’autoriser à ralentir.

Auto-sabotage

Je suis passée par une longue période où je ne me suis pas écoutée. On peut dire que c’était une forme d’auto-sabotage.
Une vie très chargée laissant peu de place aux imprévus ou tout simplement des espaces de rien. Un rythme insoutenable au travail. Beaucoup de responsabilités et j’avais clairement du mal à dire non même lorsque je sentais que je ne pouvais plus.  L’impression de courir après le temps, c’est accentuer avec cette désagréable sensation de ne pas avoir assez d’heures dans une journée… Ça te parle ?

Dans ce rythme effréné, je ne voyais pas le mur que j’allais me prendre. Ce gros STOP que mon corps allait m’imposer : le burn-out en 2017. Ou plutôt, je n’ai pas écouté les signes que mon corps m’envoyait, m’amenant au STOP.
J’étais uniquement à l’écoute de mon mental, me trouvant toutes les explications pour ne pas ralentir. J’avais du mal à prendre du temps pour moi. Je ne m’autorisais pas à faire des pauses. Ou lorsque j’en faisais, c’était pour pouvoir être plus efficace et me permettre de continuer, ensuite.

Pourquoi ne me suis-je pas écoutée ?

Tu sais, ce sentiment que l’on ressent lorsque l’on a besoin de ralentir. Qui nous empêche de s’accorder du temps pour soi. Et si par bonheur, on arrive à prendre ce temps, cela nous empêche d’en profiter pleinement. Je parle ici de la culpabilité.
Saches que c’est complètement ok de ressentir, cette culpabilité. Tu n’es pas seul·e.
Prendre du temps pour soi, sans culpabiliser, est devenu quelque chose de difficile. Ce sentiment prend sa source dans divers aspects de ta vie. Cela peut naitre de croyances, de ton environnement, de l’image que la société véhicule et attend de nous, sans oublier de la pression que l’on se met.

Dans mon cas, je culpabilisais, en autre tout simplement de me sentir fatiguée, débordée alors que je n’ai pas d’enfants et que mon âge ne justifiait pas mon état de fatigue. Des choses simples comme faire une sieste, me poser 5 min pour déguster mon infusion… m’étaient difficiles. Et je ne voulais surtout pas que l’on pense que j’étais incapable. Avec le recul, je trouve cela absolument insensé comme raisonnement. Et oui, coucou le mental !

Malgré ces prises de conscience, la culpabilité est tenace

Nous sommes dans une société basée sur la performance. Il faut toujours faire plus, en moins de temps. Optimiser chacune de nos minutes. La seule solution qui se propose : toujours accélérer.
Peut-être que toi aussi, tu ressens cette pression autour de toi. Tu te remets sans cesse en question sur tes capacités. Ou pire, tu te dévalorises. Ce qui t’empêche de ralentir, de prendre du temps pour toi. Tu te sens stressé·e de toujours devoir aller plus vite. Et de te sentir dépasser par le temps qui t’est donné. Tu as sans doute l’impression de courir dans tous les sens. Sans réussir à ralentir le rythme et à te poser alors que l’envie est là.

Ralentir dans une société qui va à 1000 à l’heure peut sembler fou. Mais pourtant, c’est possible. Et sans culpabilité.

D’ailleurs, je vais te confier quelque chose. Contrairement aux idées reçues, ralentir ne signifie que tu es feignant. Ce n’est ni un signe de faiblesse, ni un signe d’incompétence ou réserver aux parents, aux chef·fe d’entreprise qui peuvent le justifier, etc. Nous avons tous·tes besoins d’être à l’écoute de son propre rythme. Être à l’écoute de celui-ci, c’est respecter sa Nature cyclique. Aller à son rythme permet d’être plus efficient. (et non efficace !)

Accueillir la lenteur sans culpabiliser

Si tu regardes un peu autour de toi. Par exemple, dans les pays asiatiques, la lenteur est valorisée. La rapidité est au contraire associée à la précipitation. Voir au travail bâclé ou mal fait.
Dans ces pays, la lenteur est quelque chose de positif. Cela renvoie à la perfection du geste. À un travail de patience.
On a tous en tête les cérémonies du thé. Ces longues préparations avant même de pouvoir déguster son thé. Avec de lents gestes codifiés. Il faut être honnête, la patience est de mise. Autant pour la personne qui le prépare que celle qui va le déguster. Personnes pressées s’abstenir 😉

S’autoriser à ralentir sans culpabiliser

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L »être » humain n’est pas linéaire. Nous ne sommes pas des « faire » Humains. Nous sommes des êtres vivants avec une Nature cyclique. Ne pas le prendre en compte et maintenir une cadence, un rythme linéaire vient à nous fragiliser. Il est normal de ne pas être au top tout le temps. Voici quelques astuces pour ralentir sans culpabiliser :

  • Accueillir : Être dans l’accueil de sa Nature cyclique. C’est ok si tu es fatigué·e, que tu n’es pas au top de ta forme tout le temps. Personne ne te le demande et encore une fois, nous sommes des êtres vivants composés d’une nature cyclique.
  • S’écouter : Fais-toi confiance. Toi seul·e sait ce dont tu as besoin. Tu es la meilleure personne pour être à l’écouter de ta cyclicité : vouloir ne rien faire, envie d’être dans l’action, avoir besoin de temps seul·e, se reposer, bouger… Pour ensuite y répondre selon tes besoins, tes envies, ton propre rythme.
  • Oser dire non : C’est se dire oui à soi. Je te rassure, dire non aux autres n’est pas un signe d’égoïsme ou de désintérêt vis-à-vis de la personne. Assure-toi que lorsque tu dis oui, ce n’est pas à toi que tu dis non.
  • Poser des limites : Vis-à-vis des autres & vis-à-vis de toi. Apprendre à communiquer et exprimer sur ton rythme, tes besoins permet d’informer. Et bien souvent de se rendre compte que c’est très bien accueilli. Cela te permet de gagner en confiance et d’envoyer pleins de douceurs à ton mental. Tu sais, cette petite voix intérieure qui ne cesse de te juger. Celle qui vient te faire douter, celle qui t’empêche de profiter, sans culpabiliser.
  • Prendre soin de toi : De ton corps et de ton esprit, c’est le seul endroit que tu aies pour vivre.

Cultiver un état d’esprit au service de son mieux-être

Toute l’écoute et le respect que tu t’apportes, ici et maintenant, permette de créer un état d’esprit au service de ton mieux-être. Inversement, dans le non-respect de soi, cela créer un terrain qui te fragilise.
Il est nécessaire (vital) de s’autoriser à ralentir, prendre du temps de qualité pour soi. Sois convaincu·e que tu as le droit (l’obligation même) de prendre du temps pour toi sans culpabiliser. Devenir ta priorité, t’autoriser à ralentir sans culpabiliser, c’est apprendre à te dire « Oui ! ». C’est apprendre à t’écouter & respecter tes besoins & ta nature cyclique afin d’y répondre au mieux possible.

J’espère que cet article t’aidera à moins ressentir de la culpabilité. Et qu’à travers mon retour d’expérience de te faire prendre conscience que tu n’es pas seul·e. Et comme souvent, c’est un cheminement.

Si tu ressens le besoin d’insuffler du slow dans ton quotidien, je t’invite à t’inscrire à ma Lettre « In.Ter.re.lié » : une douce invitation à ralentir en conscience que tu reçois directement dans ta boite mail.

💚 En attendant de se retrouver, au fil des saisons, prends soin de toi dans le respect & l’écoute de Ta Nature cyclique ainsi que celle de notre Terre Mère.

Flavia,

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